À PROPOS DU FILM

Synopsis

Début 2009, Ely Ortiz a reçu un appel bouleversant l'informant que son frère et son neveu étaient morts dans le désert de l'Arizona alors qu'ils tentaient de traverser la frontière vers les États-Unis. Lui et sa femme, Marisela, ont cherché le dans désert pendant deux jours avant de retrouver leurs corps dans un état déchirant.

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Depuis lors, depuis douze ans, Ely et Marisela consacrent un week-end sur deux à organiser des missions de recherche et de sauvetage dans le désert américano-mexicain. Leur objectif est de localiser et de restituer les corps des migrants décédés lors de la traversée à pied. Leurs efforts leur ont valu une solide réputation en Amérique latine et ils reçoivent quotidiennement 20, 30, 40 appels de familles désespérées qui sollicitent leur aide.

Malgré l'épuisement, l’épuisement et le stress post-traumatique qu'ils subissent, ils n'ont pas pris un seul jour de congé de ce bénévolat depuis douze ans. Mais comment pourraient-ils s'arrêter ? Qu'en est-il des trente appels désespérés qu'ils reçoivent chaque jour ? Qu'en est-il des familles qui comptent sur leur soutien ?

INTENTIONS DE RÉALISATION

C’est une vérité irréfutable que les déplacements de masse vont s’accentuer au fil des années, et avec eux, l’exil, la détresse et le conflit social. Autant par le sujet que par la forme, Mais où va-t-on, Coyote ? est on ne peut plus actuel. Sa raison d’être est l’urgence, et sa vocation est de communiquer une vérité oubliée et un contrediscours à la polarisation médiatique ambiante.

Notre film est une collaboration entre les bénévoles des Águilas et notre équipe, où le travail des uns complète celui des autres, autant par la logistique que par l’éthique. La première fois que j’ai rencontré Ely, Marisela, les Águilas et découvert leur travail, il m’était évident que leur histoire devait être transcrite sur grand écran avec toute l’ampleur qu’elle méritait. Pour ce faire, l’équipe et moi les avons accompagnés lors d’une demi-douzaine de sorties sur trois ans, et avons tourné des images capables de plonger le public dans l’expérience en temps réel. En contrepartie de notre engagement, les Águilas nous ont offert des accès inédits et nous ont traités comme les leurs.

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Contrairement aux frontières tracées à la ligne, à gros coups de murs et de barrières, les espaces désertiques font office de frontières par le seul fait qu’ils sont immensément vastes, immensément hostiles et immensément dangereux. Le contraste était immense entre le rythme des missions de recherche – chargé, tendu, vaste – où le désert prend tellement vie qu’il devient un personnage en soi, et le rythme de la vie quotidienne urbaine – calme, lent, et constamment ponctué d’appels de détresse et d’urgence. J’ai souhaité que le rythme du montage du film reflète ces contradictions, et que la composition de l’image élève les espaces au rang de personnages.

La présence des migrants à l’écran – par leurs vidéos et par leurs voix – devait être traitée avec un soin et une éthique indéfectibles. En cela, il était primordial que l’équipe du film soit multiculturelle. Je suis moi-même Libanais, issu d’une culture arabe souvent diabolisée, et pas qu’un peu. Le Liban a connu son lot de mouvements migratoires, vers le pays et hors du pays, au gré des guerres civiles qui nous ont assiégés. Malgré cela, j’ai été pris de court par le désastre humanitaire à la frontière mexicano-américaine, dont je n’aurais jamais imaginé l’ampleur dans deux pays techniquement en état de paix civile. La productrice Dominique Dussault a fait de la représentation des femmes son cheval de bataille – autant à l’écran, avec des personnages complexes et représentatifs, que dans les équipes des films qu’elle produits. Le directeur de la photographie, Nicolas Taborga, est d’origine bolivienne et est personnellement touché par la thématique du film et les sujets filmés. La monteuse Gisela Restrepo, d’origine colombienne, connaît bien les thématiques de la migration et de la violence politique en Amérique latine. Quant à la monteuse Marie-Pier Dupuis, Canadienne, elle a su porter à leur paroxysme les tensions des situations contradictoires afin de les transmettre au plus large public.

Au-delà de l’activisme partisan, il m’a importé, à travers Mais où va-t-on, Coyote ?, de décrire avec nuance les tragédies multiples de la catastrophe humanitaire qu’est devenue la frontière mexicano-américaine, et de contempler la complexité des blessures intérieures causées par des choix de vie sur lesquels les intervenants, les participants et les migrants ont rarement le contrôle.

Équipe

Avec
Les Águilas Del Desierto, Marisela Ortiz & Ely Ortiz  

Réalisation
Jonah Malak

Production
Dominique Dussault

Direction de la photographie
Nicolas Taborga

Montage
Marie-Pier Dupuis, Gisela Restrepo & Jonah Malak

Son
Sylvain Brassard

Musique
Marc Bell

MÉdia

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